La violence peut se développer de façons différentes chez les jeunes. Certains enfants manifestent dans la petite enfance des problèmes de comportement qui dégénèrent peu à peu en formes d’agressivité plus graves avant et pendant l’adolescence.
Des études ont été réalisées afin de comprendre comment l’agressivité peut se prolonger de l’enfance à l’adolescence, puis de l’adolescence à l’âge adulte et créer un schéma de délinquance qui persiste pendant toute la vie d’une personne.
Plusieurs études ont montré que l’agressivité pendant l’enfance est un bon prédicteur de la violence à l’adolescence et dans les premières années de l’âge adulte. Autrement dit, les personnes relativement plus agressives à un certain âge ont aussi tendance à être relativement plus agressives par la suite, même si leur niveau de violence absolu peut varier.
Cependant la plupart des jeunes gens violents ont des comportements violents sur des périodes beaucoup plus courtes. Ils sont ce que l’on appelle les «délinquants limités à l’adolescence ».
Les raisons de la violence chez les jeunes varient selon l’âge des participants et selon que d’autres sont présents. D'après des études réalisées sur le sujet, lorsque les auteurs de violence étaient adolescents ou dans la jeune vingtaine, la moitié environ des agressions violentes personnelles étaient motivées par la recherche de l’exaltation, souvent avec des co-auteurs, et la moitié par des objectifs rationnels
ou utilitaires .
Les agressions sont généralement commises en représailles à la suite d’une autre attaque, par vengeance, en réponse à une provocation ou par colère.
Dans les bagarres individuelles, le garçon est généralement provoqué, se met en colère et frappe pour faire mal à son adversaire ou pour libérer des tensions intérieures.
Dans les bagarres de groupe, les garçons interviennentt souvent pour aider des amis ou parce qu’ils sont attaqués, mais rarement parce qu'ils sont en colère.
L'alcool et les drogues sont un facteur situationnel immédiat important qui peut provoquer des réactions violentes.
L’hyperactivité, l’impulsivité, la mauvaise maîtrise du comportement et des problèmes d’attention figurent parmi les grands facteurs liés à la personnalité et au comportement qui permettent de prévoir la violence chez les jeunes.Toutefois, la nervosité et l’angoisse ont également une incidence négative sur la violence.
Le comportement des parents et le milieu familial jouent un rôle essentiel dans le développement d’un comportement violent chez les jeunes. Le manque d'amour, de discipline et d'une bonne supervision s'associent à la violence future.
L’influence des pairs à l’adolescence est généralement considérée comme positive et importante dans le développement des relations interpersonnelles, mais elle peut également avoir des incidences négatives.
D’une manière générale, les garçons qui vivent en milieu urbain risquent plus d’avoir un comportement violent que ceux qui vivent en milieu rural.
Les médias sont un mode de propagation important des images violentes et des valeurs et normes relatives à la violence. Depuis quelques années, les enfants et les jeunes sont beaucoup plus exposés aux diverses formes de médias. Les nouveaux médias, comme les jeux vidéo et Internet, multiplient les occasions qu’ont les jeunes d’être exposés à la violence.
Source: whqlibdoc.who.int/publications
Répondez VRAI ou FAUX :
- La violence commence dans l'enfance
- L'enfant violent devient toujours un adulte violent
- L'adolescent violent devient toujours un adulte violent
- Les agressions violentes des jeunes se font souvent avec les copains
- La colère est une reponse individuelle à une provocation
- Il y a des facteurs externes à la personnalité de l'agresseur qui peuvent provoquer une réaction violente
- Le rôle des parents n'a rien à voir avec un comportement violent. C'est génétique
- Les copains n'ont pas d'influence sur le comportement d'un jeune violent.
- Les garçons qui habitent dans un village sont normalement moins violents que les garçons qui habitent dans une ville
- La télévision et les jeux vidéo font changer la perception de la violence chez les enfants et les jeunes